Histoire du Chocolat a` Bruxelles

©  annapustynnikova -  Envato Elements Pty Ltd. C’EST EN 1502, DIX ANS APRÈS LE DÉBARQUEMENT DE CHRISTOPHE COLOMB EN AMÉRIQUE, QUE L’EUROPE RENCONTRE POUR LA PREMIÈRE FOIS LES FAMEUSES FÈVES DE CACAO.

A cet instant, personne ne sait encore qu’elles seront d’une importance capitale dans le commerce international. A l’époque, elles étaient utilisées comme moyen de payement. Vingt-six ans plus tard, Cortés, conquistador espagnol, rentra en Espagne avec un chargement de fèves, du matériel de transformation et la recette de fabrication du chocolat, mais il fallut attendre 1580 pour que la première chocolaterie soit créée sur le sol ibérique. A cette époque, le chocolat était essentiellement transformé en boisson. A partir du 18ème siècle, l’industrialisation permit de traiter le chocolat à une plus grande échelle et d’en démocratiser le prix. L’inventivité des artisans, toutes nations confondues, fit le reste.

 Le chocolat cessa alors d’être confiné au rôle de boisson. A Bruxelles, tout commence en 1912 avec le chocolatier belge Jean Neuhaus. C’est à l’abri des Galeries royales Saint-Hubert que cet artisan inventa la fameuse praline : une amande ou une noisette grillée enrobée de chocolat. Ces petites bouchées firent le succès de la famille Neuhaus et devant l’engouement de la population, de nouvelles déclinaisons furent créées. En 1915, le succès fut tel qu’il fallut créer un emballage spécifique pour contenir les commandes des clients : le ballotin. Cette petite boîte en carton permet aux chocolatiers de superposer les pralines sans les écraser et aux clients de les offrir dans un bel écrin.

Les pralines sont un présent que les Belges sont très fiers d’offrir
Ces petits chocolats fourrés contribuent aujourd’hui largement à la reconnaissance de notre pays en tant que spécialiste du chocolat. Les incontournables sont sans aucun doute la manon, les orangettes, les pralines fourrées de ganache, de gianduja, de liqueur ou simplement de praliné. Bien que la plupart de ces grands classiques soient présents dans toutes les boutiques, chaque artisan chocolatier a développé sa propre recette et spécialité, il y en a donc pour tous les goûts. A Bruxelles, les effluves de chocolat flottent au détour de chaque rue, tentant les plus gourmands d’entre nous. Certains quartiers sont plus riches en ateliers et boutiques que d’autres : le Sablon et le Mont des Arts, les abords de la Grand-Place et les Galeries royales Saint-Hubert.

Bien qu’elles soient généralement exportées aux quatre coins du globe, rien ne vaut le plaisir de déguster ces petites bouchées en arpentant les pavés bruxellois. De plus, notre capitale vous donne la possibilité de parfaire votre connaissance du chocolat au travers de ses musées, dégustations, workshops & packages hôteliers.

Au-delà de son intérêt culturel, le chocolat est surtout une activité économique particulièrement importante quand on sait que la Région de Bruxelles-Capitale compte 32 entreprises spécialisées dans le travail du cacao, la production de chocolat et de produits de confiserie. De plus, 850 emplois sont occupés chaque jour dans ce secteur. Par ailleurs, la Région bruxelloise répertorie plus de 250 commerces spécialisés dans la vente de chocolats, pâtisseries et autres produits dérivés. A Bruxelles, vous ne risquez jamais l’indigestion !

QUELQUES CHIFFRES
  • 48 % du cacao est consommé en Europe.
  •  68% de la Production mondiale de cacao vient d’Afrique (Cote d’Ivoire en tête)
  • 3.5 Millions de tonnes de fèves sont récoltées par an dans le monde.
  • 1.3% de cacao cultivé dans les conditions du commerce équitable.
  • 1 Dollar est le revenu moyen quotidien d’un producteur de cacao en Afrique.
  • 9 kg : consommation annuelle pour un Belge.

LA RÉPUTATION DU CHOCOLAT BELGE
Le chocolat belge est reconnu mondialement, notamment grâce au goût raffiné du beurre de cacao d’excellente qualité utilisé par les chocolatiers.

Depuis 2003, l’Union Européenne a décrété que le beurre utilisé pour la fabrication du chocolat pouvait contenir jusqu’à 5% de matières grasses végétales, telles que l’huile de palme. L’ajout de tels ingrédients pouvant nuire à la qualité du chocolat, les chocolatiers belges ont décidé de rester fidèles au beurre 100% cacao. C’est cette approche qui vaut au chocolat belge d’être reconnu bien au-delà de nos frontières !